Présentation
Tillac est un village féodal gersois du canton de Marciac au carrefour des Pyrénées et de l’Océan. Il est plus exactement un Castelnau de plaine.
La création des Castelnaux remonte à une période approximative allant de 1050 aux premières décennies du XIVème siècle. C’est dans cette période que se situe la réalisation du Castelnau de Tillac.
Les Castelnaux se sont formés autour d’un château seigneurial :
- soit violemment sous la contrainte du Seigneur
- soit spontanément pour bénéficier de la protection du château et l’octroi de chartes et de libertés
Le Castelnau se présente sous la forme de maisons serrées autour du château et entourées d’une enceinte fortifiée.
Pourquoi installer le Castelnau de Tillac en plaine ?
C’est en effet, du point de vue défensif, une situation inconfortable, sans compter les risques d’inondations. On peut supposer que la présence de la rivière le Bouès permettait de remplir les fossés de manière permanente.
Mais surtout Tillac était placé près de voies de communications très importantes : la voie de Saint-Jacques de Compostelle est située à quelques kilomètres d’ici.
La population, outre celle du château, était composée d’une trentaine de foyers et de militaires.
Renseignements recueillis lors de la conférence de Monsieur Ducos, le 19 juin 1994.
Aux Origines
Le château – Il n’existe plus mais on en retrouve la mention dans des textes anciens. Les vestiges sur place : dans l’angle nord-est du village, il existe une maison bourgeoise dans le parc de laquelle on retrouve une butte sur laquelle devait s’élever le château. C’était un des châteaux des Comtes de Pardiac.
L’enceinte – Il n’en reste que quelques vestiges mais sa situation est partout très visible. Le tour de l’enceinte mesure 560m, ce qui est relativement petit. Les murs, en appareil moyen mesurent 1,30m de large. Les tours ont été modifiées et particulièrement les meurtrières suite à l’évolution des armes (invention de la poudre à canon), mais il reste encore quelques meurtrières bien conservées.
Les fossés – Il en reste une trace au nord-ouest dans le parc de la maison bourgeoise. Une autre partie des fossés a été comblée, il y a seulement quelques dizaines d’années : elle était située face à la mairie. Le fossé a été remplacé par un espace vert.
Le chemin de ronde – On peut faire le tour du village en suivant l’ancien chemin de ronde. Le chemin de ronde situé au nord s’appelle « chemin des Barrats » ce qui signifie « chemin des fossés ».
Les tours – La présence de deux tours signifie que le castelnau était important. Ces tours sont sur plusieurs niveaux. Leur nom a été donné en fonction de leur direction vers des lieux importants de l’époque :
- à l’ouest, la « Tour de Rabastens » également dénommée « Tour de l’ Horloge », a une particularité rare dans la région : elle a seulement trois murs et pas de toit. Elle est dite « tour ouverte à la gorge » : il s’agit d’un système défensif qui ne permettait pas aux ennemis de s’installer dans cette tour si elle venait à être prise. Des traces de herse sont visibles au pied de cette même tour. Une horloge a été placé face à la place dans sa meurtrière principale.
- à l’est, la « Tour de Mirande » avait également une porte qui a été murée voilà plus de trois siècles. Nous voyons que le chemin a été détourné. Aujourd’hui, seule une petite porte permet de pénétrer à l’intérieur. La tour est aujourd’hui isolée mais primitivement elle était reliée aux remparts.
Fonction des tours – Elles avaient naturellement un rôle défensif mais dans un souci d’économie, elles servaient aussi de prison, de salle d’audience et de logement du geôlier (avantage en nature pour éviter la corruption). Les tours avaient aussi une fonction symbolique : elles représentaient la fierté et la liberté de la population.
La Rue principale – L’unique rue centrale est bordée de maisons à colombages apparents et à pans de bois plongeant au dessus de profondes arcades et se terminant à chaque extrémité par une tour carrée fortifiée, qui surmonte les anciennes portes de la cité. De chaque côté, des couverts classés dont les encorbellements reposent sur de gros piliers de bois, sont rehaussés de briques ou de torchis. Les maisons actuelles, leurs limites sont marquées par des corbeaux, sont postérieures à la création du castelnau : elles datent de la fin du XVIIème siècle et du début du XVIIIème siècle. Les dates inscrites correspondent au premier rehaussement des maisons. Les habitations d’origine étaient sûrement beaucoup plus modestes, compte-tenu du coût probablement très important de la réalisation de l’enceinte et des tours.
L’église Saint Jacques le Majeur participait aussi à la défense du village. La situation de Tillac en fond de vallée nécessitait en effet des défenses plus importantes que les castelnaux élevés sur une colline. Visitez la page dédiée à l’Eglise.
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